Oui, les séances sont vécues avec les parents ou aidants. Ils soutiennent l’enfant tout en partageant des moments musicaux qui renforcent le lien et favorisent la socialisation.

Le terme Musicking, créé par le musicologue Christopher Small, signifie « faire de la musique » dans toutes ses formes : chanter, écouter, bouger, improviser, jouer d’un instrument, partager une chanson avec son enfant… Chez EZ Music Learning, nous utilisons ce mot pour souligner que la musique n’est pas seulement une matière à apprendre, mais une expérience vivante qui relie le corps, l’esprit et les émotions, et qui soutient le développement global des enfants.

La musicothérapie est une forme de psychothérapie par l'art, s'inscrivant dans des approches humanistes, psychodynamiques ou psychanalytiques. Elle utilise la musique et le son, non pas pour divertir ou enseigner, mais pour faciliter la communication, l'expression, la relaxation, le renforcement et le travail des émotions. Le cœur de la pratique réside dans la relation thérapeutique tripartite entre le thérapeute, la musique et le client, où la musique ne guérit pas en elle-même, mais agit comme un moyen de créer une connexion émotionnelle et d'améliorer la qualité de vie. Aucune compétence musicale n'est requise, car l'objectif n'est pas la performance technique, mais la relation et le lien émotionnel.

Objectif & approche :

• La musique (cours ou activités) vise le divertissement ou l’apprentissage musical, avec une approche ludique et pédagogique.

• La musicothérapie, elle, a une visée thérapeutique et relationnelle : elle repose sur une approche humaniste centrée sur le lien entre le thérapeute, l’enfant et la musique, qui agit comme médiateur.

Qui l’applique ?

• Les activités musicales sont menées par un musicien, un pédagogue musical ou un animateur.

• La musicothérapie est pratiquée uniquement par un musicothérapeute diplômé.

Méthodologie :

• Dans les cours de musique : enseignement, jeux musicaux, apprentissage technique.

• En musicothérapie : improvisation, écoute, voix, et relation thérapeutique.

Cadre :

• La musique se déroule dans un cadre éducatif, culturel ou récréatif.

• La musicothérapie s’inscrit dans un cadre thérapeutique et clinique.

Évaluation des objectifs :

• Dans un cours de musique, il n’y a pas forcément d’évaluation des objectifs.

• En musicothérapie, les objectifs sont clairement définis et individualisés.

Supervision professionnelle :

• Les cours de musique ne nécessitent pas de supervision.

• En musicothérapie, le musicothérapeute travaille sous supervision régulière, assurée par un(e) musicothérapeute expérimenté(e) ou un(e) professionnel(le) de la santé mentale.

Uniquement un musicothérapeute diplômé, formé spécifiquement à la musicothérapie, avec de la pratique clinique, une supervision régulière et souvent un suivi psychothérapeutique personnel.

La musicothérapie n’est pas simplement de la « musique sensible ». C’est un acte clinique, qui exige des connaissances, de la responsabilité et des limites claires.

La musicothérapie peut aider :

• Les enfants avec un handicap (physique, mental, sensoriel)

• Les personnes neuro-atypiques (ex. autisme, TDAH)

• Les personnes avec des troubles du langage ou de la communication

• Les bébés, les prématurés et leurs familles

• Les personnes avec des troubles psychiques

• Les personnes atteintes de cancer ou de maladies chroniques

• Les patients en fin de vie (soins palliatifs)

• Les parents et aidants ayant besoin de soutien

• Toute personne confrontée au stress, à l’anxiété, au traumatisme ou à la tristesse

La musicothérapie repose sur la confidentialité, la sécurité et le respect de la personne. Les objectifs thérapeutiques sont adaptés à chaque individu et encadrés par une supervision professionnelle. Le rôle du musicothérapeute n’est pas d’enseigner, mais d’accompagner par la musique.

La musicothérapie peut commencer dès la naissance, même avec les bébés prématurés, et s’adapte à chaque étape du développement. Plus l’accompagnement débute tôt, plus il peut soutenir efficacement le développement et le bien-être de l’enfant.

Non, aucune compétence musicale n’est nécessaire. La musicothérapie n’a pas pour but d’apprendre à jouer d’un instrument, mais d’utiliser la musique comme moyen d’expression, de communication et de soutien au développement.

Des chercheurs ont observé que les familles sourdes pouvaient communiquer avec leurs bébés dès l’âge de 7 mois grâce à la langue des signes. Or, un bébé n’est pas encore anatomiquement et neurologiquement prêt à parler avant environ 18 à 24 mois. Cela représente plus d’un an de communication perdue si aucun autre moyen n’est proposé. La langue des signes pour bébés, inspirée de la langue des signes, offre donc aux tout-petits un outil simple et naturel pour exprimer leurs besoins et leurs émotions bien avant la parole.

Non. La langue des signes pour bébés utilise des gestes simples pour aider les nourrissons à communiquer leurs besoins avant de parler. Le Makaton est un système plus complet, combinant signes, symboles et parole, conçu pour les enfants et adultes avec des difficultés de communication ou d’apprentissage.

Oui. La musicothérapie ne se limite pas à l’audition : elle passe aussi par les vibrations, les rythmes, les mouvements et les ressentis corporels. Les personnes sourdes ou malentendantes peuvent ainsi vivre l’expérience musicale à travers leur corps et leurs émotions. La musicothérapie s’adapte aux besoins sensoriels de chaque personne.